Dominance et hiérarchie en éducation canine
Chien dominant, humain chef de meutes… Bêtises ou bonnes idées ? Dans cet article, on fait le point sur le concept de dominance et ses implications en éducation canine.
Chien dominant, humain chef de meutes… Bêtises ou bonnes idées ? Dans cet article, on fait le point sur le concept de dominance et ses implications en éducation canine.
Le chien est un animal social qui préfère être en compagnie de sa famille. Toutefois, on est parfois contraints de laisser nos chiens seuls pendant des périodes courtes (courses, activités…) à longues (journée de travail).
Aucune loi n’encadre en France le temps maximal qu’un chien peut passer à la maison sans présence humaine. D’autres pays ont intégré une limite de temps dans leur législation. En Suède par exemple, elle est fixée à 8h.
La durée maximale qu’un chien peut passer seul varie selon :
C’est pourquoi, si vous savez que vous risquez de vous absenter souvent, il faudra choisir votre chien en conséquence.
À partir de 2h laissés seuls, les chiens demandent plus d’attention à votre retour. Plus l’absence sera longue et plus ils auront envie d’être avec vous.
Si aujourd’hui vous êtes presque toujours chez vous, vous pourriez avoir un changement dans votre rythme de vie ou vos habitudes. Il est essentiel de ne pas commencer tout d’un coup pour ne pas perturber votre chien.
Il s’agit d’y aller progressivement :
Vous pouvez associer votre départ avec un évènement positif. Par exemple, vous pouvez donner à votre chien une friandise de mastication qu’il adore et qu’il n’a pas l’habitude de manger.
Prévenez toujours votre chien que vous partez par la même phrase (par exemple : «je reviens») pour qu’il ne soit pas surpris de votre absence ! Lorsque mes chiens me voient partir, ils vont se coucher dans le canapé car ils savent qu’il ne plus rien se passer d’intéressant pendant quelques temps.
Il est plus efficace d’apprendre la solitude à votre chien rapidement après l’intégration à votre domicile. Vous pouvez vous accorder quelques semaines où vous restez avec lui pour qu’il se sente en sécurité et découvre son environnement, mais il ne faut pas qu’il prenne l’habitude de vous avoir toujours présent.
Un chien qui n’a pas de difficultés avec le fait d’être tout seul ne fait… rien. En fonction de son âge, il dormira 77 à 96% du temps.
Les comportements gênants en votre absence doivent vous alerter :
Ces comportements sont causés par la frustration et l’attachement insécure. Ils sont rarement causés par l’ennui ou la désobéissance.
Adopter un deuxième chien pour tenir compagnie au premier peut en tenter certains ! Malheureusement cela n’a aucun impact sur les difficultés liés à la solitude. Au lieu d’avoir seulement un chien qui détruit et hurle, vous risquez d’en avoir deux.
Differences in stress and happiness between owners who perceive their dogs as well behaved or poorly behaved when they are left alone (Gonzalez-Ramirez 2018)
Video analysis of adult dogs when left home alone (Scaglia 2013)
The effect of time left alone at home on dog welfare (Rehn 2011)
Puppy behaviours when left home alone: A pilot study (Frank 2007)
Behaviour patterns and time course of activity in dogs with separation problems (Lund 1999)
Pet dogs home alone: A video-based study (Stephan 2021)
Prevalence of canine separation-related behaviors and associated factors in Thailand (Sungkatavat 2025)
Le mantrailing, « recherche de personnes disparues » en français, est utilisé professionnellement par les services de secours ou de police. Il est cependant tout à fait possible de le pratiquer comme loisir avec votre chien.
Tous les chiens peuvent participer à cette activité, quel que soit l’âge, la race, ou les difficultés rencontrées au quotidien.
C’est une activité très stimulante mentalement pour le chien, qui doit se concentrer sur son odorat et prendre des décisions. Cela développe ses capacités de concentration et améliore sa confiance en lui, quand il se rend compte que nous ne pourrions pas retrouver la personne disparue sans lui !
L’activité demande également beaucoup de concentration à l’humain. Vous allez apprendre à décrypter votre chien et à lui faire confiance.
C’est un loisir qui, pratiqué sans friandise, développera la complicité de votre binôme.
Les chiens de travail expérimentés sont surprenants : ils pourront retracer le trajet d’une personne plusieurs jours après son passage (17 jours pour le record !) et sur plusieurs kilomètres.
De 3 à 12 semaines, le chiot se «socialise». Il comprend qu’il est un chien et acquière les comportements de son espèce. Il peut aussi découvrir d’autres espèces et comprendre leurs codes sociaux.
Après cette période, le chien se «sociabilise», il recherche la compagnie des espèces avec lesquelles il a été socialisé.
On accueille les chiots chez nous généralement à 8 semaines, après le sevrage alimentaire. Il reste alors très peu de temps pour le socialiser à d’autres espèces, si cela n’a pas été commencé avant. Il est à noter qu’entre 8 et 10 semaines le chiot vit une phase critique où un évènement unique pourra le traumatiser pour le restant de ses jours.
Si vous souhaitez faire vivre votre chien avec une autre espèce, je conseille de s’assurer qu’il y a été socialisé le plus tôt possible. Encore plus s’il s’agit d’espèces qu’il pourrait avoir envie de manger comme les poules ou les lapins. Passé 12 semaines, il ne sera probablement jamais capable de comprendre et d’accepter des espèces auxquelles il n’a pas été socialisé.
En termes d’interactions avec les autres chiens, c’est lors de ces 3 premiers mois qu’il apprendra la base du comportement canin. La qualité des interactions avec les chiens adultes est primordiale. Des contacts avec des chiens réactifs, eux-mêmes mal socialisés, ou qui proposent des comportements gênants, ne sont pas recommandés. En effet, le chiot les prendra comme modèles de ce qu’il doit être en tant que chien. Il sera alors très difficile, voire impossible de modifier ses comportements.
La socialisation avec les humains et le monde des humains doit aussi se faire pendant cette période ! Il doit découvrir différents humains, les objets, les sons, les odeurs du quotidien.
Je déconseille de placer votre chiot dans une «école» du chiot. Si certains sont très bien conçues, la plupart ont les inconvénients suivants :
Pour socialiser un chiot, je conseille plutôt de l’emmener voir «la vraie vie». Vous pouvez sortir et l’emmener partout avec vous. Attention à respecter son besoin en sommeil (jusqu’à 20h chez les chiots !) et à ne pas trop le fatiguer. Cela pourrait être perçu comme de mauvaises expériences !
La sociabilité de votre chien dépendra de plusieurs choses :
La sociabilité n’est pas un acquis, chaque chien doit continue à être sociabilisé, quelque soit son âge.
Pour sociabiliser votre chien, vous devrez lui proposer des rencontres et des situations qu’il va juger positives. La qualité est plus importante que la quantité !
Je déconseille l’utilisation des parcs canins pour sociabiliser et/ou promener votre chien. En effet, le parc est un environnement clos, généralement de petite taille, qui ne répond pas du tout aux besoins d’exploration de votre chien.
Le parc présente des dangers en terme de sociabilisation : étant mal vécu par certains chiens qui se sentent à l’étroit ou qui s’ennuient, il est courant que des bagarres y surviennent. Les chiens préfèrent rencontrer des congénères en marchant plutôt que dans un espace réduit, où ils n’ont pas la place de communiquer (par exemple en décrivant des courbes pour se rencontrer, ou en s’éloignant s’ils n’ont pas envie de faire la rencontre).
La meilleure façon de sociabiliser votre chien adulte est la promenade et la «vraie vie».
Au sens de la loi, qu’est-ce qu’un chien «dangereux» ?
Les aboiements ou hurlements sont l’un des comportements gênants les plus souvent rencontrés par les propriétaires de chiens. Comprendre pourquoi votre chien aboie est la première étape pour trouver une solution à ce problème.
La connaissance et l’observation de votre chien est essentielle pour comprendre pourquoi il aboie. Les sons sont-ils graves, aigus, courts, longs, combien y en a-t-il ? Ce sont autant d’éléments qui vous aideront à connaître l’émotion et l’intention de votre chien.
Pour devenir un expert du sujet, je vous encourage à lire le livre de Stanley Coren sur le sujet !
Presque tous les chiens aboient. C’est un comportement naturel.
Certaines races aboient plus souvent que d’autres, comme les chiens de garde, les spitz, les teckels ou les beagles (liste non exhaustive).
Certaines races n’aboient pas : les huskies ou les basenjis par exemple. Mais attention, cela ne veut pas dire qu’ils ne font pas de bruit, au contraire !
Votre comportementaliste pourra vous dire si les aboiements de votre chien sont excessifs et anormaux, ou s’il aboie simplement parce que c’est un chien.
Les chiens qui n’ont pas suffisamment de dépenses physiques ou intellectuelles peuvent aboyer parce qu’ils s’ennuient. Pour limiter les aboiements, il est essentiel de subvenir efficacement à tous les besoins de votre chien, en particulier par le biais de promenades.
Les aboiements de peur sont aigus. Le chien va aussi montrer sa peur par des signaux physiques : la queue entres les jambes, se cacher, saliver, montrer le blanc de l’œil…
Pour aider un chien qui a peur,vous devez être rassurants sans donner trop d’importance à ce qui l’effraie. Puis, il sera important pour son bien-être de faire un travail de fond (socialisation, désensibilisation…), éventuellement avec l’aide d’un comportementaliste.
Un chien réactif peut aboyer pour menacer un individu. Plus les aboiements sont graves, et plus le chien se veut menaçant. Si le risque de morsure est réel, il faudra, avant d’avoir terminé une rééducation, lui faire porter une muselière pour limiter le risque qu’il représente.
Si votre chien a des difficultés à gérer ses émotions, il peut aboyer car il est surexcité.
Dans un premier temps, il est utile de limiter tout ce qui va causer encore plus d’agitation : gestes brusques, cris… Puis, une fois le retour au calme obtenu, il faudra essayer de comprendre les causes de l’excitation excessive de votre chien.
Les crises de surexcitation ne sont pas forcément inquiétantes chez le jeune chien, elles ont tendance à passer à l’âge adulte.
Comment faire pour que votre chien arrête d’aboyer quand quelqu’un passe devant chez vous ? Votre chien, s’il n’est pas réactif, veut probablement juste vous alerter. Il s’arrêtera alors d’aboyer quand vous serez venus voir.
Si cela vous dérange beaucoup, vous pouvez installer des brise-vues pour être plus au calme.
Il se peut que vous ayez sans le vouloir récompensé les aboiements de votre chien. Il va ensuite reproduire ou exagérer le comportement pour se faire plaisir, ou parce qu’il croit que vous aimez cela.
Dans ce cas, il peut être un peu long de lui faire comprendre qu’il s’est trompé, mais rien n’est perdu ! Si vous avez du mal à voir ce qui, dans votre comportement, encourage votre chien à aboyer, le regard extérieur d’un comportementaliste pourra vous aider.
Stanley Coren : How to speak dog ;
https://www.researchgate.net/publication/26286322_Barking_and_mobbing
Comment faire pour bien choisir son futur compagnon ? Cet article vous donne les 9 conseils les plus importants pour adopter en tout sérénité.
La race du chien ne prédit à priori pas tellement son comportement.
Cela commence par la distension de l’estomac à cause d’aliments, d’eau, ou d’air. L’estomac peut ensuite se retourner sur lui-même, ce qui en bloque à la fois l’entrée (œsophage) et la sortie (intestin). Le sang ne peut plus passer et l’estomac peut se nécroser, et nécroser les organes alentour en les écrasant.
Au sein d’une même race de chiens, on trouve parfois différentes lignées. On distingue notamment des lignées de travail et des lignées de beauté.