Les sens chez le chien : ouïe, odorat, vue…

Les sens des chiens sont très différents de ceux des humains. La perception du monde par le chien n’a rien à voir avec la nôtre.

Les sens similaires à ceux des humains

Comme nous, les chiens peuvent percevoir le monde par :

  • l’équilibrioception (sens de l’équilibre) ;
  • la proprioception (il est à noter que les chiens perçoivent mal leur arrière, d’après une thèse de Marion Coley « La préparation physique du chien d’agility ») ;
  • la nociception (perception de la douleur) ;
  • la thermoception (perception de la chaleur par la peau).

Là où la perception du monde diffère

L’odorat, le sens le plus fort

Principal sens de nos chiens, il dépasse notre imagination. Grâce à ces extraordinaires capacités, nous pouvons demander à nos chiens de retrouver des personnes disparues, de détecter une crise d’hypoglycémie, de diabète, ou de détecter un cancer.

Le goût, un sens faible

Les chiens possèdent 4 fois moins de capteurs du goût que nous. Ils perçoivent le salé, l’acide, l’amer, et très bien le sucré. En revanche, ils ne perçoivent pas l’umami.

Pour les chiens, l’odeur de la nourriture est plus importante que son goût.

Le toucher

Impossible de parler du sens du toucher sans évoquer les vibrisses, communément appelées « moustaches ». On les retrouve sur les côtés de la gueule, au-dessus des yeux, sur les joues et sous la mâchoire. Leur base est très innervée et peut parfois ressembler à un bouton.

Elles servent à se repérer dans l’espace. Le chien peut également les faire bouger car elles sont entourées de fibres musculaires.

Il ne faut jamais couper les vibrisses, et encore moins chez un chien âgé, qui peut avoir des problèmes de vue, car elles l’aident à savoir si quelque chose s’approche de son visage. C’est grâce à elles que le chien ferme les yeux quand quelque chose va lui tomber dans l’œil et qu’il a toujours son nez à la bonne distance des objets qu’il veut sentir.

Les sens chez le chien : vibrisses de Darwin
Les vibrisses participent à la perception du monde

La vue, un sens pas si mauvais

Comparée à la nôtre, la vue de nos chiens n’est pas très efficace. Les principales caractéristiques de sa vision :

  • le chien ne voit pas le rouge et le vert ;
  • il est myope et presbyte ;
  • il voit bien la nuit, grâce au tapetum lucidum (tapis clair), une membrane réfléchissante que de nombreux animaux possèdent ;
  • il voit plus d’images à la seconde et donc perçoit mieux les mouvements.

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Les sens chez le chien : oeil de Darwin
Le chien ne voit pas très bien, mais bien mieux qu’on ne le croit !

L’ouïe, un très bon sens

Plutôt meilleure que la nôtre, l’ouïe du chien lui permet d’entendre plus de sons aigus (les ultrasons) et un peu moins de sons graves. Il peut quand même entendre la touche la plus grave du piano, vous pouvez donc parler normalement à votre chien même si vous avez une voix grave, il comprendra très bien !

Les oreilles mobiles permettent de mieux localiser la provenance des sons. Les chiens à oreilles tombantes sont moins performants que les autres sur ce point.

Ils peuvent entendre des sons plus faibles que nous, c’est pourquoi nous n’avons jamais besoin de crier pour qu’ils nous entendent.

Les sens chez le chien : oreilles de Darwin
Les oreilles sont mobiles pour mieux connaitre la provenance et la distance des sons

La thermoréception, un sens exceptionnel

Des chercheurs de l’Université de Lund et de l’Université Eötvös Loránd ont démontré que le chien possède également un autre sens : la détection des rayonnements infrarouges. Il peut définir, jusqu’à 1,6 mètres de distance, la chaleur d’un objet ou d’une personne.

http://laminute.info/2020/02/28/le-nez-glace-de-votre-chien-peut-etre-un-capteur-pour-detecter-la-chaleur-a-distance/?

Le syndrome de privation sensorielle

Un chiot qui aurait grandi entre 3 semaines et 3 mois dans un environnement peu stimulant pour ses sens peut développer des problèmes de développement du cerveau. On appelle cela le syndrome de privation sensorielle, ou « syndrome du chenil ».

Le syndrome se décline en 3 stades, comportant tous les 3 des phobies.

  • au stade 1, les déclencheurs sont identifiables (poussettes, parapluies…). Il faut réagir au plus vite et demander l’aide d’un comportementaliste.
  • au stade 2, le chien est anxieux même à l’intérieur de sa maison. On constate des vocalisations, des destructions, de la malpropreté. Il ne mange que la nuit lorsque personne ne le regarde et peut s’auto-mutiler.
  • au stade 3, le chiot peut être prostré complètement et décéder en 72h.

C’est pourquoi il est important de bien choisir son chiot ou son chien. N’hésitez pas à vous faire aider pour choisir votre chien.